Je ne vais pas tourner autour du pot : les Éditions [secrètes] des Michelières n’existent pas. Cette maison est une vue de mon esprit. Je lui donnerai peut-être naissance, un jour. Pour le moment elle n’a pas d’existence légale, pas de statut juridique, juste une place de choix (de joie ?) dans mon cœur et mon esprit.
Après avoir écrit mon premier roman, j’ai commencé par suivre le chemin escarpé qui attend les primo-romanciers en quête d’un éditeur. J’ai lu des dizaines d’articles en ligne (comment convaincre un éditeur), j’ai écouté des podcats (faites-vous éditer), j’ai lu les guides papier, eux-mêmes édités par de vrais éditeurs (écrire et publier son premier roman), j’ai épluché les sites des maisons d’éditions, fait des listes, cherché celles qui pourraient correspondre à l’esprit de mon texte, noté leurs recommandations diverses et variées (imprimez en recto simple, Times New Roman, 12 pt, interligne double, ou un et demi, reliez le document, envoyez par la Poste, envoyez par mail, n’envoyez surtout pas par mail, déposez votre texte sur la plateforme tralala, accompagnez votre texte d’une note d’intention, faites un résumé en une page, faites un résumé en dix lignes, faites un résumé en trois milles caractères, n’envoyez pas de manuscrit, ne nous relancez pas, nous répondons en deux mois, en trois, en six, nous ne répondons pas).
Un observateur lucide comprend assez rapidement que les places sont rares, mais je voulais tenter ma chance et avoir le retour de lecteurs professionnels. J’ai donc appliqué consciencieusement les consignes données par les éditeurs : j’ai fait des résumés et des résumés de résumés, écrit des lettres personnalisées, fait imprimer et posté le texte, puis j’ai attendu. Après une première série de refus, explicites ou silencieux, j’ai recommencé, une fois, deux fois. Dans ce long parcours de presque une année, j’ai eu la chance de recevoir les retours circonstanciés de trois éditrices qui – sans projet de m’éditer – ont pris la peine de m’appeler pour commenter mon récit et m’inciter à poursuivre l’écriture. Ce fut court mais précieux chaque fois, et je les remercie de ces conseils et encouragements qu’elles m’ont donnés.
La recherche d’un éditeur est un travail lourd et ingrat, assez fastidieux, décourageant parfois, et j’ai dû me rendre à l’évidence : ce texte ne serait pas édité par une maison traditionnelle. Qu’à cela ne tienne, je décidai de l’éditer moi-même. Pas tant par orgueil que pour faire exister l’objet « livre ». L’idée me plait de pouvoir le tenir entre les mains, de pouvoir le prêter, qu’il circule, qu’il soit là, comme trace aussi de mon apprentissage (car oui, l’écriture s’apprend).
Et puisque finalement je venais de réaliser moi-même les tâches habituellement dévolues aux éditeurs (relire, réécrire, corriger, mettre en page, illustrer, déposer à la BNF, créer en epub et commercialiser, entre autres), il m’a paru légitime de le nommer, cet éditeur autodidacte que je suis devenue par la force des choses.
Ainsi sont nées les Éditions [secrètes] des Michelières.
Vous l’aurez compris, il est inutile d’y adresser des manuscrits en espérant une publication. Je serai en revanche heureuse de lire tous vos avis sur mon roman à l’adresse suivante : cecile@editions-michelieres.fr.
Enfin, puisque les Éditions [secrètes] des Michelières n’ont pas plus de budget que d’existence juridique, sachez que vous êtes – vous, lecteurs – mon principal outil de communication.
C’est avant tout grâce au bouche-à-oreille et à vos avis en ligne que ce texte circulera. Alors si le roman vous a plu et que vous souhaitez soutenir mon travail, faites-le savoir ! Parlez-en autour de vous, laissez un commentaire sur www.babelio.com, sur votre site d’achat favori ou sur mes comptes Instagram et Facebook (@cecilecandiago), présentez-le à vos libraires, recommandez-le aux bibliothécaires que vous croisez, offrez-le à vos amis !
Je vous souhaite, à toutes et tous, de belles émotions de lecture.
Cécile